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Bagan : à la recherche du temple perdu

 

Qu’est-ce que Bagan ?

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Gigantesque site archéologique de près 50 km², Bagan est une ville du centre de la Birmanie. Si elle est célèbre de nos jours, c’est parce qu’elle abrite de nombreux temples et pagodes bouddhistes, datant du 11ème siècle. Sur les 10 000 monuments construits à l’époque, plus de 2 000 sont encore visitables.

Avec un fort accroissement touristique et le séisme de 2016, le site de Bagan ne permet plus de monter sur toutes les pagodes, mais cela n’altère en rien la beauté du site même avec des travaux de reconstruction en cours.

Et avant, Bagan c’était quoi ?

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A l’époque, Bagan figurait comme l’un des plus importants sites en Asie du Sud. Mais alors, que s’est-il passé ?

Un peu d’histoire pour mieux comprendre cette ascension remarquable. C’est en 1044 que le roi Anawrahta, à qui l’on doit Bagan, fonde le royaume. Au début, ce dernier était relativement petit et sa population était composée pour la plupart de fermiers. Paradoxalement, l’empire s’est développé et a connu son rayonnement grâce à l’agriculture. Ce fût un vrai défi pour les habitants de Bagan de rendre cette terre aride, cultivable. Ils ont usé de techniques et d’ingéniosité pour y parvenir : voies navigables, écluses, barrages.

Pourquoi tous ces temples bouddhistes ?

A son arrivée au pouvoir , le roi n’était pas bouddhiste. Suite à une conversion au bouddhisme, il a pour objectif de construire des milliers de temples et pagodes pour propager sa philosophie bouddhiste sur tout le royaume.

Une grande partie de l’argent de l’empire est alors utilisée à construire encore et toujours plus de monuments. C’est pour cela que Bagan a atteint la barre des 10 000 temples ! Nombreux ouvriers venaient des quatre coins du pays pour mettre leur « pierre aux édifices ». A son apogée, Bagan a compté 200 000 habitants. C’était , avec l’empire Khmer du Cambodge, les plus puissants de l’Asie du Sud-Est !

Bagan

Comment est-on arrivés à Bagan ?

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C’est après 9 heures de trajet de bus, que nous avons quitté la chaleur étouffante de Yangoon pour retrouver… la chaleur étouffante de Bagan. Nous sommes les seuls touristes dans le bus et arrivons tôt le matin face à une armée de chauffeurs de taxis, prêts à en découdre avec notre argent. Tous nous font miroiter le meilleur prix. Rien de bien original quand on est en Asie, cela dit. On décide de faire du stop mais la faible circulation routière nous fait vite prendre conscience qu’il faut prendre un taxi. Pour entrer dans la ville de Bagan, il faut passer une frontière où les douaniers font payer un prix de plus en plus cher. C’est actuellement 20 dollars (25 000 Kyatts). Après on est libre de circuler où l’on veut sur le site.

Nous avions eu vent qu’il était possible d’échapper à ces péages en ne nous arrêtant simplement pas. Une fois sur le site des pagodes, il est rare qu’on demande de présenter le ticket et il est apparemment facile de contourner ce contrôle. Du coup, nous avons décidé, avec la complicité de notre chauffeur, de nous cacher dans la voiture pour passer la frontière illégalement. On en est pas forcément fier, mais bon, on vous raconte tout (vous ne le répétez pas hein) ! Et effectivement, seulement au lever et coucher du soleil, on nous a demandé le graal, mais « oh non, je l’ai oublié à l’auberge » 😉

Nous avons séjourné à Nyuang Oo, plus loin du  « New Bagan », où les prix d’hébergement correspondaient plus à notre budget.

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Le site de Bagan, ce que nous avons fait, ce que nous en avons pensé 

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Pour visiter cet immense site, nous avons privilégié le E-bike (scooter électrique) pendant deux jours et demi. Ça ne pollue pas et ce n’est pas bruyant. Le pied pour apprécier au mieux la sérénité qui se dégage dans cette ville d’un autre temps.

Le premier sentiment, sensation de liberté ! Ce n’est pas la cohue pour visiter les temples et comptons sur les mains le nombre de touristes que l’on croise. On redoutait de visiter un Angkor bis et ses innombrables touristes, ce n’était pas du tout le cas !

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Cela s’explique peut être car nous voyageons hors saison et que la Birmanie rencontre une baisse de tourisme cette année à cause du climat politique actuel. Sans avoir réellement de plan, on commence par errer, voguant de temple en temple. On a le sentiment d’être privilégié, que les temples nous appartiennent pendant un petit moment, c’est très appréciable !

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Nous rencontrons un Birman qui nous emmène sur le toit d’un temple encore accessible pour assister au coucher de soleil. Il nous explique que les étages des temples sont désormais fermés par souci de préservation et de sécurité. A la fin du coucher du soleil, il nous dévoile ses peintures composées de magnifiques couleurs, paysages de Bagan et des alentours. On le complimente mais lui expliquons que ne nous pouvons pas nous charger davantage d’un tableau. Les jours suivants, nous comprenons que tous les Birmans de Bagan sont des peintres ! Les uns après les autres, ils essaient de nous vendre leurs belles toiles qui sont... toutes identiques.

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Ce fût ensuite un jeu pour nous de repérer les quelques temples encore ouverts pour assister au coucher et au lever de soleil. Parfois, certaines grilles sont cassées et le petit portillon menant aux escaliers est volontairement laissé ouvert… A l’aide de Maps.Me, la carte au trésor est bien facilitée. 🙂

On a vraiment apprécié le fait de pouvoir aller où l’on voulait, aucune restriction. Cette liberté est très rare, tous les gros sites actuels sont très réglementés. On a fait un bond dans le passé, il n’y a pas de circuit pré-défini. Et surtout, n’étant pas de fins connaisseurs dans le domaine de l’architecture, on a vraiment été fascinés par ces joyaux.

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