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Guatemala

Guatemala en quelques chiffres et mots

 

Séjour du 08/01/2019 au 23/01/2019

 

Nombre de logements occupés : 8 hébergements et une nuit en tente.

Carnet de route

Après deux mois de voyage au Mexique, nous traversons la frontière pour arriver au Guatemala pendant environ 15 jours.

On se fait tamponner nos passeports et cela, sans nous demander de payer quelconque somme pour sortir du Mexique. Un bus de touristes nous attend à la sortie mais on avait envie de faire un peu de stop.

On montera finalement dans un pick-up « colectivo » (transport collectif) pour atteindre la ville de Huehuetenango. Pollution, frénésie, hôtels et nourriture onéreux nous attendent. On ne se sent pas très bien dans cet endroit et pense déjà au lendemain quand on va reprendre la route pour le beau lac d’Atitlan. Nous ne pensions pas forcément être dépaysés dans ce pays. On pensait retrouver un peu la même culture qu’au Mexique, mais finalement on a été surpris. Les habits traditionnels diffèrent, les tortillas n’ont pas le même goût, le niveau de vie des guatémaltèques semble plus bas etc.

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Le deuxième jour le stop fut encore un échec. On se retranche sur le « chicken bus » (bus scolaire américain repeint de toutes les couleurs). C’est parti pour 3h de transport digne d’un rallye dans les hauteurs guatémaltèques. Le chauffeur conduit à toute allure, dans les virages les passagers, assis trois par trois sur les banquettes, se touchent les épaules et s’amusent de ce trajet aux airs de fête foraine. On s’excuse la première minute de ne pouvoir se retenir de s’affaler sur son voisin mais très vite on comprend que ça va être ainsi tout le long.

Nous avons passé trois nuits au bord du grand lac d’Atitlan entouré de trois volcans. La vie y est paisible. Quelques rues sont réservées aux touristes, les étalages de souvenirs sont à perte de vue. On se rend à un point de vue, la balade est sympa et le temps est dégagé. On distingue bien les trois volcans. Il est possible de prendre un guide pour monter le volcan San Pedro, mais on préfère se réserver pour la suite.

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Le lendemain, on se rend en bateau de l’autre côté de la rive où nous trouvons une chambre à 5 euros qui nous a été conseillée par des locaux. Il n’y avait pas forcément d’intérêt à aller de ce côté finalement. La baignade dans le lac n’est pas conseillée car il est pollué.

C’est sans regret que l’on repart en mini-van cette fois-ci pour Antigua, la belle ville coloniale du pays. On s’y est vite sentis bien et nous y avons passé 4 nuits dans notre sympathique auberge de jeunesse. En plus de ses façades colorées, c’est aussi le point de départ pour faire l’ascension des volcans de l’Acatenango et du Pataya (actif).

L’Acatenango est réputé pour être très difficile : entre 4h et 5h de montée constante. On démarre à 2400m pour finir au sommet à 3976m. On avait lu des retours d’expérience concernant cette ascension et je dois avouer que j’avais quelques craintes. Notamment, lorsque des randonneurs aguerris indiquaient avoir rencontré des difficultés…

On a choisi de le faire avec un tour organisé pour des raisons pratiques : tout est compris (tente, duvet, matelas, nourriture et guide). On a réservé avec l’hostel Terraza Vieja qui propose deux formules avec des services légèrement différents : une à 225 quetzals (25 euros) et l’autre à 275 quetzals (31 euros).

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La veille du départ, on rencontre Lucie et Julien, un couple de Français que l’on a découvert sur Instagram. On s’est donné rendez-vous au bar rooftop « Sky ». On a passé une super soirée en la compagnie de ces deux voyageurs sur la route depuis 3 ans. Perchés sur nos tabourets, depuis la terrasse on aperçoit le volcan Fuego qui explose à répétition. Le spectacle est déjà impressionnant de loin, on ne pense plus qu’à demain quand on sera juste en face.

 

Nous commençons la montée vers 12h, bâtons en main. Notre groupe se compose de 12 personnes et 2 guides. On essaie de ne pas perdre de vue nos guides parmi les différents groupes que l’on croise en chemin. La pause du déjeuner à 14h fait le plus grand bien. Au menu, burritos et garniture au choix. On s’arrête une heure environ.

La deuxième partie est toujours aussi raide mais le chemin est bien tracé et praticable. Par contre, niveau paysage, on est dans les nuages ! On apprécie la marche dans la belle forêt recouverte de mousse verdoyante.

On attaque la dernière partie qui correspond à une heure de plat. Qu’est-ce que ça fait du bien ! A 16h, on découvre notre campement et surtout la vue dégagée sur le volcan Fuego qui fume déjà. On monte les tentes, et chacun s’y précipite. Moi la première, je n’ai qu’une envie c’est de dormir quelques heures avant d’assister au spectacle toute la nuit.

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Les guides nous invitent à prendre un chocolat chaud autour du feu de camp. Il commence à faire sérieusement froid. On enchaîne sur des pâtes à la bolognaise réchauffées que chacun du groupe s’est vu remettre avant la montée dans une boîte tupperware. Malheureusement pour nous, le vent souffle et les nuages empêchent d’apercevoir le volcan. On entend juste les éruptions. On restera dans la tente en essayant de trouver le sommeil. Impossible ! A chaque bruit assourdissant du volcan, on entrouvre la porte de la tente, mais toujours dans le brouillard. On a mis tous nos vêtements sur nous, 3 pantalons pour moi, 5 shorts pour Geoffrey, chacun a deux paires de chaussettes et est bien emmitouflé dans son duvet.

Vers 2h du matin, le guide passe de tente en tente pour nous réveiller en nous disant « regardez la lave, la lave ». Toujours éveillés, on passe la tête dehors, et là, la magie opère. Un magnifique spectacle. On voit la lave jaillir à plusieurs mètres au-dessus du cratère ! De grosses explosions permettent de voir des coulées de lave sur les flans du volcan. En juin 2018, une énorme éruption du volcan Fuego a provoqué la mort d’une centaine de personnes et la disparition de tout un village situé en contrebas.

Le ciel est tellement étoilé et les villes au-dessous de nous scintillent de mille feux. On ne sait plus où poser notre regard face à tant de magie.

Geoffrey allume le feu de camp, moi je retourne dans mon duvet en attendant le départ pour le sommet. Il faudra encore monter une heure et demie avant de découvrir le lever de soleil et l’océan pacifique au loin. On en prend plein les yeux, des couleurs teintées de jaune et d’orange apparaissant à l’horizon. Le volcan continue de cracher de la fumée et les nuages recouvrent petit à petit la ville en-dessous. Il vente énormément au sommet, on se réfugie derrière un rocher. Je ne sens plus mes pieds. On admire le paysage mais le vent est saisissant. Un guide d’un autre groupe nous offre une tisane bien chaude. C’est réconfortant ! 
 
Dans notre groupe, pour faire le chocolat chaud, tout le monde doit participer en donnant un peu de son eau transportée. On comprend mieux pourquoi ils nous disaient de ramener 4L par personne. Malheureusement, il faut déjà redescendre. Une partie de notre groupe n’a pas souhaité faire cette dernière ascension et il est l’heure de prendre le petit déjeuner. La redescente dura 2h30 dans du sable. Les genoux en prennent un petit coup.

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La prochaine étape est Semuc Champey, un petit coin de paradis perdu au milieu du pays et de la forêt. Il nous aura fallu 10h pour l’atteindre. On s’est trouvé une guest house super sympa en pleine nature. Un Espagnol rencontré sur le trajet partagera notre table le soir. Plongeur et étudiant les mammifères marins, le dîner est passionnant.

Le site de Semuc Champey est très bien fait. Un parcours nous permet de passer par un joli point de vue sur la rivière turquoise et ses petits bassins d’eau avant de redescendre et de profiter de la baignade. On n’y passera qu’une nuit car nous sommes à court d’argent et devons nous rendre à Coban pour retirer, soit à 2h30 de route.

On a d’ailleurs passé 2 bonnes heures à chercher un distributeur d’argent qui fonctionne avec notre carte bancaire européenne. Mission impossible, on a bien cru qu’on allait devoir demander à des gens de nous héberger. Bref, on a fini par réussir et on s’est payé un bon burrito dans un fast-food.

Au Guatemala, se déplacer en transport public est assez difficile. Le système routier n’est pas bien développé, les horaires sont aléatoires et les trajets durent très longtemps. A moins bien sûr, de payer une fortune sa place dans un bus réservé aux touristes. Nous, ce n’est pas notre truc. Je dois dire que le Mexique nous manque à ce niveau là. C’est tellement simple de s’y déplacer.

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On finit notre traversée du Guatemala dans le nord, dans la région de Peten. C’est là où se trouve le fameux site archéologique maya Tikal. On se trouve un hostel au bord du lac à El Remate d’où on ne bougera plus pendant 4 jours. On y est super bien. On sort de notre chambre, on a vue sur le lac et ses pontons où on peut se relaxer dans des hamacs.

Et à seulement 1h de route, on est à Tikal. On a adoré notre visite dans ce beau site où se mêlent histoire, nature et faune. Nous y avons enfin vu de près les singes hurleurs ! Les entendant au loin, on s’est rapproché petit à petit de leurs cris en traversant tout le site pour enfin les découvrir haut perchés dans les arbres. Un moment fort pendant lequel on est restés presque 1h à les regarder à sortir ce cri de jaguar de leur cage thoracique. Il faut dire qu’on espère les voir hurler depuis la Colombie.

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On repart du Guatemala un peu mitigés. Les sites touristiques sont très beaux, c’est indéniable et c’est d’ailleurs assez drôle de recroiser les mêmes voyageurs aux différentes étapes du circuit classique. En tant que touristes, on ne s’est pas senti libres de pouvoir aller là où on voulait et de la manière qu’on voulait. Enfin, les prix pratiqués sont nettement plus chers que tous les pays qu’on ait pu faire et pour une qualité laissant à désirer.

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