Chili en quelques chiffres et mots
Séjour d’une semaine
Nombre de logements occupés : 2 hôtels
Prix d’une chambre : 15 000 CLP (environ 20 eur)
Le plus beau parc du nord du Chili
Parc Lauca – Nord Chili
Cette étape n’était pas prévue dans notre petite boucle de l’Amérique du sud. Maou, contrairement à Géo, n’est jamais allée au fameux salar d’Uyuni dans le sud de la Bolivie. Par manque de temps, elle s’était faite à l’idée qu’elle ne verrait donc pas de lacs en altitude, de salar (lac de sel) ou bien pire, d’alpagas et de lamas. Mais c’était sans compter sur les recherches de Géo pour lui dégoter un roadtrip de trois jours dans l’un des plus beaux parcs nationaux du nord du Chili : le parc Lauca. Tous les deux conquis par les avis et les photos, on arrive à Arica, ville balnéaire sur le littoral du Chili. Sans perdre de temps, on part à la recherche d’une voiture pour être LIBRES ! Mais, on va vite déchanter. Plus aucune voiture de disponible chez les loueurs reconnus avant une semaine. On trouve un pick-up chez un autre loueur mais à 85 EUR la journée, c’est impensable. Tout le monde nous conseille vivement de louer un 4×4 alors qu’on avait lu sur plusieurs blogs qu’il n’y en avait pas besoin. De toute façon, on n’a pour l’instant aucune de ces options. On se renseigne pour faire un tour organisé, mais la plupart propose sur la journée uniquement, sans aller jusqu’au salar. On rentre donc bredouilles à notre auberge, où notre hôte nous console avec son grand sourire.
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Le lendemain, le jeu de piste pour trouver un véhicule commence. C’est notre hôte Christian qui, en regardant les petites annonces dans le journal, tombe sur un particulier qui loue des pick-up. Il appelle, le véhicule se trouve à deux rues derrière, on a rendez-vous à 15h. Le prix est correct, 43 EUR par jour. On souhaite alors trouver des compagnons de voyage, sachant que c’est LA raison pour laquelle les voyageurs se rendent à Arica. Toujours sur les conseils de Christian, on marche jusqu’à l’auberge de jeunesse au coin de la rue pour laisser notre numéro. On a également créé un évènement sur Couchsurfing, mais sans succès (à défaut de pouvoir se joindre à nous, les Chiliens membres du site ont gentiment répondu en nous proposant de nous héberger).
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En allant manger en ville, on continue notre jeu de piste en essayant de trouver d’autres offres. Mais finalement, on conclue l’affaire avec le particulier. C’est donc un pick-up rouge qu’on loue pour trois jours. On peut s’endormir tranquillement, la mission est remplie !
Arica
Arica – Putre
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Une fois ravitaillés en essence et en eau, on prend la route direction Putre, village perché à 3500m. On traverse la région très aride d’Arica, aux airs d’Arizona. On roule d’abord sur une petite route sinueuse, on est seuls. Puis, nous arrivons sur l’axe principal qui relie Arica à la Bolivie, où nous croisons uniquement des camions. Pour les doubler, on attend qu’ils nous indiquent que le passage est libre à l’aide de leur clignotant. On leur fait confiance, on double.
Quel plaisir de se sentir libres, écouter sa musique sans écouteurs et s’arrêter où l’on veut.
On mettra 3h pour arriver à Putre après de nombreux stops. Sur la route, nous avons croisé un renard Culpeo, habitant de cette région. Ce village vu d’en haut ne nous attirait pas tellement, mais une fois en bas, il est en réalité très mignon, avec sa petite place pavée et les quelques boutiques d’artisanat. Alors qu’on prend un café dans un bar-restaurant, on entend l’alarme de notre bolide retentir. Le particulier nous avait montré tous les anti-vols installés car après 5 vols de voitures, il a dû y remédier. C’est un local qui nous vient en aide (il en avait peut-être marre de notre musique) : l’erreur était d’avoir ouvert la porte conducteur avec la clé dans la serrure.
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On termine donc notre café tranquillement et part se balader dans Putre.
On se fait interpeller par Tom, un Allemand à la retraite, qui est au Chili pour 6 semaines. Il nous demande si l’on est intéressés pour faire un tour organisé avec lui pour réduire les frais. On lui propose de faire plutôt un tour avec nous. Il est ravi, on se met d’accord sur le parcours et on se donne rendez-vous le lendemain pour un départ à 8h.
Pour clôturer cette journée, nous allons nous baigner dans les eaux thermales de Jurasi.
Nous rentrons dormir à Putre, dans une chambre destinée aux routiers. Ce n’est pas cher et les couvertures d’alpaga nous réchauffent. Deuxième mission réussie : trouver un compagnon de voyage.
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Putre > Salar Surire
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Nous ne dormirons pas profondément en raison de l’altitude qui peut provoquer des insomnies chez certaines personnes. Nous prenons la route à 8 heures, comme convenu avec Tom en direction du salar de Surire. La route laisse place rapidement à un chemin poussiéreux. Alors qu’on nous avait fortement recommandé un 4X4, nous nous rendons compte qu’une simple voiture suffit malgré les nombreuses secousses. Nous apercevons rapidement les premières vigognes. Elles ressemblent à des antilopes et se déplacent en groupe, elles sont si élégantes. Nous sommes face à de grandes étendues, avec des montagnes et volcans enneigés en toile de fond. Vers midi, nous nous arrêtons au typique village de Guallatire, composé de petites maisons en pierre et de son église blanche. Nous rencontrons deux charmantes chiliennes qui nous invitent à boire un thé à la coca et manger du pain et de l’avocat. Ces deux habitantes de la ville d’Arica venaient y passer le week-end et aménager leur maisonnette pour un futur projet d’accueil de touristes.
Nous reprenons la route et doublons plusieurs camions de transport destinés à aller en Bolivie. Sur la route, nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour observer de nombreux lamas en train de boire dans la rivière ainsi que des alpagas. Arrivés au salar, nous voyons nos premiers flamands roses et décidons de monter en haut de la colline afin d’avoir une vue panoramique. Un Suri (émeu) vient alimenter la liste des animaux observer dans ce parc. Nous rebroussons chemin sans nous lasser des paysages vus auparavant. Un sentiment de liberté nous envahit, nous nous sentons souvent seuls. Une fois à Putre, nous retournons dans le même restaurant, à la même place pour prendre la soupe et le repas du soir parmi les routiers.
Putre > Lac Chungara
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Cette deuxième nuit en altitude fut légèrement meilleure. Nous repartons donc tous les trois en direction du lac de Chungara. Il y a moins de kilomètres qu’hier mais les arrêts photos sur la route sont aussi nombreux. Le spectacle qui s’offre à nous est magnifique. On sort de la voiture, on s’éloigne de la route pour rejoindre à pied une étendue d’eau où se trouvent des flamands roses et dans laquelle on distingue le reflet de la montagne. On est seuls face à la beauté de la nature. C’est un moment émouvant.
Puis, on arrive au niveau du grand lac de Chungara et de son volcan Parinacota (6348m), s’y reflétant. Cette fois, on n’est pas les seuls à admirer la vue, les routiers prennent également des photos.
N’ayant pas de 4×4, on nous déconseille fortement de faire le tour du lac pour rejoindre le village de Parinacota de l’autre côté. Nous faisons donc demi-tour pour nous rendre à ce fameux village. Il est possible de marcher quelques kilomètres pour rejoindre un point de vue. Mais, pour nous, il est temps de redéposer Tom à son hôtel et de redescendre à Arica. C’était vraiment chouette de partager ces deux jours tous les trois !