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2 jours de trek dans les rizières à Sapa avec Mae !

Cette ville, située à 1800 mètres d’altitude, a la particularité d’être toujours dans la brume. A peine sortis du bus, on se fait alpaguer par des femmes de petite taille promouvant en français et en anglais, leur trek à travers les rizières. Elles sont habillées traditionnellement, avec leur tenue en chanvre couleur indigo et un fichu madras. Leur peau est marquée par le soleil de la montagne. Elles sont belles et souriantes. On finit par accepter leur offre sans nous engager financièrement.

C’est en fin d’après-midi que Mae m’aborde, elle aussi pour vendre son excursion d’une nuit/2 jours dans les rizières : guide, logement chez elle, repas inclus. Le prix nous convient, on accepte et on se donne rendez-vous le lendemain matin au même endroit. Mince, tant pis pour les premières, Mae nous a bien plu et on est sûrs d’être que tous les cinq avec elle !

Le lendemain, on se retrouve tous et c’est parti pour le début du trek à travers les rizières en terrasse. Mae sait combien les touristes n’aiment pas se retrouver en file indienne dans les excursions, alors elle nous fait passer par des petits chemins dans les rizières. On a un bon rythme. Deux amies à elles nous accompagnent. Le soleil est avec nous et plus on descend plus il fait bon.

On traverse différents villages ethniques, les « H’mong noirs », les « Dzao rouge  », que l’on reconnaît en fonction des tenues des femmes. Chaque ethnie a son dialecte. Ces villages au milieu des rizières vivent de la vente des produits artisanaux (tissage, bijoux, sacs, vêtements). On est très sollicités pour acheter. Les femmes, les fillettes ne se lassent pas de nous présenter toutes leurs créations… On ne sait plus comment dire non. Le développement des treks dans la région représente une manne financière importante. Seules les femmes proposent les treks. D’après Mae, les hommes sont plus timides et n’ont pas la fibre commerçante. Ils s’occupent de construire les maisons et travaillent à la ferme.

La randonnée n’est pas difficile et agréable. Nous traversons des villages et croisons d’innombrables terrasses de riz. Les paysages sont beaux mais ne correspondent pas aux photos qu’on a pu voir. Même si le temps est clément, ce n’est pas la meilleure saison pour parcourir la région de Sa Pa. Lors de la saison des pluies, les terrasses sont remplies de riz. L’ensemble donne de très belles couleurs. Un vrai plus pour le paysage !

Sapa

Lors de la randonnée, Mae est très accessible. Elle répond à toutes nos questions. Elle nous explique qu’elle a appris l’anglais grâce aux touristes, sans jamais l’avoir appris à l’école. Elle ne saurait l’écrire mais le parle très bien. Elle en profite pour nous poser des questions sur la France : « est ce que vous avez des montagnes ? Des rizières ? ».

Nous en profitons pour nous arrêter dans un atelier de tissage. Nous découvrons leurs techniques et leurs machines. Le chanvre qui y est récolté dans la région permet de faire des vêtements. Les fils de chanvres sont très résistants.

Nous continuons notre balade jusqu’à la maison de Mae où nous allons passer la nuit. Il faut monter la colline pour accéder à son village. La vue est très belle, les maisons souvent en bois sont simples mais harmonieuses. C’est dans ce décor champêtre que nous posons nos sacs. Cochons, poules, buffles, cohabitent avec les villageois. C’est paisible, on s’y sent rapidement bien.

Le soir, Mae nous a régalés avec un plat qu’elle a concocté. Au menu, riz, poulets, citrouilles à la vapeur, pommes de terre vapeur à l’ail, épinards.

Une fois le repas terminé, le mari de Mae nous a servi des godets d’alcool de riz. Le verre était resservi une fois qu’il était vide. Mae et sont mari boivent avec nous. L’ambiance est bon enfant.

C’est à partir du 4 ème verre que nous nous rendons compte qu’ils ne boivent finalement pas de l’alcool, contrairement à nous.

La soirée avec Florian, Trot et sa copine est vraiment ressourçante. Ça fait du bien de voir une partie de ses amis/famille à l’autre bout du monde.

C’est avec un peu de mal que nous nous levons le lendemain. Il faut finir la randonnée. Nous décidons avec Mae de traverser les plateaux de rizières. On a du mal à trouver notre équilibre après cette courte et joviale nuit… On ne marchera finalement que deux heures, prendra notre déjeûner et repartira en taxi pour Sa Pa avec Mae. Elle tenait à ce qu’on lui imprime notre photo de groupe prise le matin même.

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