Mise à mort, Vietnam
Alors que nous nous baladions en scooter à la découverte des abords de la ville Tac Com, nous en prenions plein les yeux. Les rizières d’un vert vif, ces montagnes kartisques ornées de végétations offraient un véritable dépaysement. Finalement, la baie d’Halong terrestre n’a pas à pâlir des zones plus touristiques du Vietnam !
A l’approche d’un croisement de route, j’aperçois sur ma droite, trois hommes dans une posture étrange. Ils semblent tenir quelqu’un au sol. Une fois à leur niveau, je regarde davantage par curiosité. Je vois dans un premier temps, un animal allongé de dos, les pattes liées par des cordes. La forme des coussinets et la queue ne trompent pas, il s’agit d’un chien.
A peine le temps de réfléchir sur la raison pour laquelle ce chien est maintenu prisonnier qu’une autre image arrive. Celle-ci est bien plus violente, sans filtre, difficile à concevoir pour les occidentaux que nous sommes.
Un des Vietnamiens que j’avais vu au loin ne tenait finalement pas un homme mais un animal au sol. Avec détermination, il assène sans pudeur un profond coup de couteau dans la jugulaire d’un autre chien pris en otage. Tout va très vite, j’aperçois beaucoup de sang avant de détourner définitivement mon regard. Sans être occultée, la scène se déroulait aux yeux des passants, à quelques mètres de notre scooter.
Dégoût et incompréhension se mêlent. Je me retourne et demande confirmation à Marianne : « T’as bien vu ce que j’ai vu ?! C’était un chien ? »
Apparemment oui.
La route que nous longeons nous rappelle que nous sommes au Vietnam et non en France. Plusieurs stands avec pour effigie des chèvres récemment mortes sont censées appâter le consommateur. Leurs expressions d’agonie nous donnent envie de manger de la salade à vie.
Il n’y a pas de doute, c’était bien une mise à mort de chiens à ciel ouvert à laquelle nous avons assisté. Sans consentement.