Visite de la ferme de poivre : la Plantation
Tout près de la ville de Kampot, dans le sud du Cambodge, nous visitons la ferme de poivre La Plantation, fondée par un couple franco-belge. Sur place, des volontaires nous expliquent le fonctionnement de la ferme et nous font déguster et visiter gratuitement. Nous mangeons au restaurant sur place où nous découvrons le Nom Krourk au grain de poivre de Kampot. Un régal !
Cette ferme a le label bio, eco-cert et le abel khmer et surtout le poivre est le seul produit cambodgien à avoir obtenu l’indication géographique protégée (IGP). L’appellation poivre de Kampot est internationale, seul le label fait foi pour certifier sa provenance.
Avant la guerre civile du Cambodge, tout grand restaurant parisien digne de ce nom, utilisait du poivre issu des plantations de la province de Kampot, qui furent ensuite détruites par les Khmers Rouges pour faire place à des rizières.
Grâce à un groupe d’éco-entrepreneurs et gastronomes passionnés, ce poivre à l’arôme délicat et puissant fait son retour en force. Le Cambodge fait partie des leaders mondiaux en termes de production de poivre.
La ferme que nous avons visitée exporte son poivre à des grands cuisiniers français et japonais.
Comment se cultive le poivre ?
Le poivre est une liane (qui dure de 30 à 40 ans) ; les conditions pour qu’il pousse est la chaleur, léger vent marin et a besoin de 30 litres d’eau/semaine.
Afin de faire pousser le poivre, ils utilisent un engrais naturel (fiente de chauve souris mélangée à la bouse de vache). La bouse de vache, étant trop salée, serait néfaste aux plants.
Jacques Chirac aurait déclaré, après en avoir consommé, « je ne peux plus m’en passer ».
La cueillette des baies se fait de février à mai. A partir du poivre vert on obtient également le poivre noir, rouge et blanc. Le noir est issu de fruits parvenus presque à maturité et séchés au soleil, le poivre rouge provient de fruits entièrement mûrs et le poivre blanc est tiré des fruits mûrs, débarrassés de leurs écorces dans l’eau. Période de septembre à février, celle du poivre vert, dont les grains doivent être consommés immédiatement après la récolte mais ne peuvent pas être exportés. Ils sont alors moulus et vendus localement.