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Rajasthan, pays des Maharajas !

Rajasthan

Palais sur l'eau, Jaipur

Le 16 mai, nous foulons nos premiers pas en Inde. En commençant par la région du Rajasthan, nous partons découvrir les villes suivantes : Jaipur, Pushkar, Jodhpur, Jaisalmer.

Nous atterrissons donc à Jaipur, 2,5 millions d’habitants, plus grande ville de cette région. L’Inde est un pays que nous attendions beaucoup. Excitation et quelques a priori se mêlaient avant de rencontrer le pays des maharajas. Il paraît que l’Inde, on l’aime ou on la déteste.

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Au niveau de nos attentes, on avait hâte de retrouver de la diversité culinaire (surtout des produits laitiers quasiment inexistants en Asie du sud est, ou encore retrouver un semblant de pain). Le Rajasthan nous faisait rêver. Dans nos représentations, c’était le pays des contes des mille et une nuits. Malgré cela, nous avions quelques appréhensions liées à la frénésie, au trafic, aux arnaques, conditions de la femme, pauvreté et mendicité et manque d’hygiène (tomber malade).

Nous nous rendons vite compte que l’Inde a un riche héritage culturel. Ce voyage est donc l’occasion de visiter des musées, faire aller au cinéma, s’évader via un spectacle de Bollywood ou encore assister à un match de cricket. Aussi pour la spiritualité, après avoir été imprégnés du bouddhisme, on souhaite découvrir les traditions hindouistes. Enfin, on a prévu d’y faire du bénévolat. 

Comme nous l’imaginions, notre présence ne passe pas inaperçue. Beaucoup d’Indiens nous regardent avec insistance, ils ne semblent pas gênés de leur curiosité. Du pied jusqu’à la tête nous sommes scrutés. Notre tenue vestimentaire peu soignée nous rappelle cependant que nous ne défilons pas sur le tapis rouge de Cannes.

Nous avons l’impression de découvrir un nouveau continent. Il fait chaud, très chaud. La différence avec la température de l’aéroport est énorme. Nous finissons par accepter un tuk tuk qui nous conduit à notre hôtel. Lors du chemin, on s’imprègne de ce bazar organisé qu’est l’Inde. Sous des airs de pays bombardé, l’effervescence prend petit à petit forme. Ici, les routes sont empruntées par des voitures, des tuk tuk, des charrettes bondées de marchandises tirées à la force des bras mais aussi par des… dromadaires ou des vaches.

Sacrées en Inde, les vaches sont nombreuses à déambuler dans les rues.

Le dépaysement est important, tous nos codes d’européens doivent s’adapter, le temps du voyage. A chaque coin de rue nous sommes alpagués, et bien souvent, nous sommes vus comme deux portefeuilles ambulants. A force d’être très sollicités, nous en finissons par ne plus trop prêter attention aux « Bonjour, comment ça va ? ». 

Nous avons constaté que les Indiens ne disent que très rarement « NON ». A chaque question, ils nous répondent par leur célèbre hochement de tête, de gauche à droite, qui signifie « OUI ». Bien souvent, ils répondent même s’ils ne connaissent pas la réponse. Nombreux étaient les chauffeurs qui paraissaient sûrs d’eux quant à l’adresse demandée. Aussi nombreux sont les chauffeurs que nous avons dû aiguiller à l’aide de notre carte pour arriver à bon port.

C’est la première fois de notre voyage où nous faisons des pauses durant nos journées. Une journée en Inde, c’est éprouvant. Le pire et le meilleur s’y côtoient. L’ambiance est à la fois envoûtante et repoussante. C’est à la fois sale et beau, ça sent bon les épices comme ça pue la pisse. Dans une ruelle, nous observons des icônes de dieux accrochés sur le mur. On nous explique qu’ils dissuadent les indiens d’uriner dans les rues. Les sollicitations, la chaleur, nous apprécions retrouver notre chambre pour prendre un bain de tranquillité. Quant aux klaxons, ils sont intempestifs. Ici, l’utilisation du klaxon est différente qu’en Occident. Il est omniprésent et a pour but d’avertir les autres de sa présence sur la route. Même s’il n’y a pas de danger, les Indiens klaxonnent tout le temps et ne sont jamais énervés au volant. Bien moins énervés que nous, en fin de journée.

Malgré les côtés négatifs que nous venons de citer, nous aimons cette Inde malgré ses contradictions, oppositions et inégalités. Nous découvrons un peuple qui, malgré les traditions et les difficultés quotidiennes, fait preuve de courage.

En Inde, nos sens sont toujours en éveil, nos papilles sont rarement déçues. Des épices soigneusement étalées dans les bazars aux habits traditionnels, l’Inde est colorée. Fiers de leurs belles moustaches, la tradition veut que les hommes portent un turban. Quant aux femmes, elles portent un sari haut en couleur et leurs poignets sont souvent ornés de bracelets. La ville de Jaipur est réputée pour la fabrication de textiles colorés et dessinés à la main. C’est amusant de voir les femmes assises sur les matelas, à choisir leurs futures tenues. Et Marianne se rend compte à quel point elles sont coquettes : le pantalon, la tunique et le foulard sont assortis !

L’Inde est aussi surprenante et déconcertante. La rue est toujours vivante, elle ne se repose jamais. A même le sol, munis d’un petit miroir, certains proposent leur talent de barbier. Quelques mètres plus loin, un homme, flûte au bec, fait mine de dompter un cobra. Il suffit de tourner la tête pour voir un vieil homme, assis par terre, à côté d’une balance. Quelques roupies sont à débourser pour connaître son poids. Nous passons notre temps à observer ces scènes de rue qui nous paraissent insolites. Nous nous rendons compte que voyager en Inde, c’est  remonter dans le temps et se confronter à une réalité de vie qui est à la fois belle et cruelle.

Quant aux traditions, elles sont fortes. Les Indiens sont croyants, 80% d’entre eux sont hindouistes. A Mathura, nous avons vu d’innombrables fidèles se rendre au temple. Ils parcourent 11 kilomètres tous les jours. D’autres, pour montrer leur dévotion au dieu Krishna, se déplacent d’une drôle de façon. Ils ont un caillou en main, s’allongent à même le sol, posent le caillou bras tendu se relèvent puis se rallongent ainsi de suite. Et ce pendant…3 kilomètres chaque jour pendant 6 jours !

Au Rajasthan, l’héritage culturel est très marqué. Nous avons aimé nous balader dans la ville de Jodhpur. Ici, nombreuses sont les habitations recouvertes de peinture bleue. Il paraît que cette couleur permet de conserver la fraîcheur dans les maisons et d’éloigner les moustiques. Comme à Jaipur et Jaisalmer, un magnifique fort est ancré dans la roche et culmine la ville. Sous 45 degrés, l’effort de monter au point de vue est vite oublié et récompensé. S’offre alors à nous et à perte de vue, une ville colorée aux bâtiments rectangulaires. On veut finalement bien croire qu’ils sont plus d’un milliard à vivre au pays de Gandhi.

Durant notre séjour au Rajasthan, on a pu loger ou se restaurer dans de magnifiques haveli, ces anciennes demeures avec une cour intérieure à ciel ouvert. Les toits sont souvent aménagés et permettent d’observer la ville. On a goûté au thali, ce plat du jour typique de l’Inde du sud constitué de deux préparations au curry, riz, pain naan, yaourt et sucrerie.

On se rend compte que l’Inde est finalement composée de plusieurs pays. Chaque état a son histoire, ses traditions, ses fêtes, sa langue et sa religion. Ici repose toute la complexité de ce pays que l’on surnomme « l’incroyable Inde ».

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Ce que l’on retient de :

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Jaipur : surnommée la ville rose, elle est la plus importante du Rajasthan. On a aimé visiter le palais de vents, rose lui aussi, construit en forme pyramidale au XVIIIe siècle. Cet édifice aux nombreuses fenêtres ajourées était dédié au harem de femmes du Maharaja pour qu’elles puissent observer le spectacle de la rue sans être vues. Les plus de cette ville sont les forts d’Amber du XVIe siècle d’architecture Rajput et de Jaigarh du XVIIIe, à 15 km de Jaipur.

On a également fait un arrêt au palais sur l’eau, Jal Mahal.

Jodhpur : le Mehrangarh Fort – très impressionnant et visite intéressante. Depuis le toit de l’hôtel, on constate que c’est bien la ville bleue. On peut voir différentes scènes de vie se passant depuis les toits. De très beaux points de vue depuis les rooftops des hôtels et restaurants sur le fort illuminé la nuit. Il est agréable de se promener dans les ruelles de la vieille ville.

 

Pushkar : petite ville du Rajasthan où les touristes aiment y séjourner pour y trouver un peu de tranquilité. Nous y avons passé 3 jours. Geoffrey en a profité pour faire des photos et Marianne des cours de cuisine.

 

Jaisalmer : ville aux portes du désert du Thar dominée par un immense château de sable et la partie fortifiée est encore habitée. Toute la ville est construite à partir du grès couleur miel. De très beaux et anciens haveli sont à visiter. Des safaris à dos de chameaux sont organisés dans les dunes.

 

Conclusion

On a trouvé cette région riche par sa culture, surprenante par ses traditions, mystique par sa religion et ses croyances et belle par ses palais et ses havelis. Nous regrettons cependant de l’avoir visitée en cette période car les grosses chaleurs ajoutent une difficulté au voyage.  Nous comprenons que pour apprécier l’Inde, il nous faut avoir un regard « neuf », mettre de côté nos habitudes, nos réflexes. Même si nous étions habitués au mode de vie asiatique, l’Inde nous a demandé plus d’adaptation. Ce qui est sûr, c’est que ce voyage restera gravé dans nos mémoires. Il paraît qu’on ne revient jamais totalement de l’Inde…

 

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