Une journée à Angkor
Après mûre réflexion, on s’est décidé à prendre un ticket un jour – notamment pour une raison budgétaire. Ce dernier a augmenté en 2017, passant de 20 à 37 dollars et le billet 3 jours de 40 à 62$. On s’est également dit qu’il valait mieux ne pas abuser de temples dès le début pour ne pas s’en dégoûter.
Le site propose deux circuits : un court de 17 km réalisable en une journée en vélo et un long de 26 km qui se fait plutôt en tuk tuk ou scooter.
Nous avons opté pour le court étant donné que nous étions en vélo. C’est à 4h du matin que nous nous sommes levés, enfourchant nos vélos direction le site d’Angkor à 7 km de notre auberge. La route est éclairée tout le long, on y croise quelques tuk tuk chargés de touristes. A 5h15 on est confortablement installés au pied d’Angkor Vat, attendant le fameux lever du soleil. Un très beau spectacle ! Et une heure plus tard, on se retourne pour quitter notre emplacement et entamer la petite boucle en sens inverse afin d’éviter un maximum de touristes. On se rend alors compte de la foule naissante juste derrière nous…
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L’histoire d’Angkor en quelques lignes
Pour l’histoire, il faut remonter dans le temps. La période angkorienne commençait avec le règne du premier souverain Jayavarman II (802-850).
De 877 à 1001 se succédèrent 5 rois qui firent construire le Bakong, Phnom Bakheng, Mébon Oriental, Pré Rup, Ta Keo et Banteay Srei.
Angkor Thom a été construite suite à la destruction de l’ancienne cité d’Angkor, bâtie sur le même site suite à l’invasion des Chams en 1177.
Suryavarman II a édifié Angkor Vat, remarquable, symbole de la Nation Khmer, lieu de pèlerinage bouddhique pour toute l’Asie, au XIIe siècle en moins de 35 ans. Environ 50 000 personnes ont du travailler dur pour construire Angkor Vat, le plus grand édifice religieux du monde. Ce temple fut d’abord à la foi dédié au culte des rois et au dieu hindou Vishnou avant de devenir bouddhiste au XVIe siècle. Angkor Vat figure sur le drapeau national du Cambodge et sur les billets de banque. Il est l’attraction culturelle principale d’Asie. Depuis décembre 1992, Angkor Vat est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
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Voici une sélection des temples qui nous ont le plus marqués et quelques infos historiques.
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Pre Rup : il fait partie de la grande boucle, mais on a décidé d’y aller juste après le lever du soleil. La couleur de ses pierres est accentuée au lever du soleil. Situé proche d’Angkor Thom et de Ta Prohm, ce temple fait de briques et de latérite, pose de difficiles problèmes de restauration et de conservation. Temple d’inspiration hindouiste, vénérant Shiva, il impressionne par ses sculptures aux décors simples et ses grandes statues représentant de magnifiques lions.
Banteay Kdei : ce temple bouddhiste vaut aussi le détour. Datant également du XIIe siècle, il a aussi de grandes tours sculptées en forme de visages et la nature semble aussi vouloir s’imposer comme un élément essentiel du tableau. De nombreuses sculptures encore en très bon état.
Ta Prhom : il est le coup de cœur de beaucoup de visiteurs pour ses arbres qui reprennent le dessus et dont leurs racines viennent dominer les murs des temple. Ce site romantique ou la nature et l’homme ont œuvré ensemble pour nous donner un spectacle époustouflant a également été construit par Jayavarman VII en mémoire de sa mère. Tout est monument dans ce temple, les sculptures, les statues, les banians (grands figuiers aux racines adventives aériennes) centenaires aussi, et la fusion de l’ensemble désordonné, donne une image probablement assez fidèle à ce qu’ont découvert les premiers aventuriers sur le site d’Angkor au XIXe siècle. Ta Prohm était le centre et le siège administratif d’une cité grande d’environ 60 ha. Les maisons de près de 100 000 habitants, n’ont pas subsisté car probablement construites en bois.
Angkor Thom, capitale de la Cité – comprenant :
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le Palais Royal – Phimeanakas, la terrasse des Eléphants, la terrasse du Roi Lépreux
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le temple Baphuon
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et le magnifique Temple Bayon
Angkor Vat
Les proportions sont gigantesques, 1500 m par 1300 m avec des douves de 200 m de largeur. Egalement étonnant, la variété et le nombre des bas-reliefs représentant des milliers d’Apsaras toujours différentes, de nombreux tableaux de conquêtes militaires, et des scènes de la vie quotidienne.